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6ème rapport d’évaluation du GIEC
6ème rapport d’évaluation du GIEC : ce que Tēnaka en retient quant à l’état de notre océan
Rapport spécial du GIEC sur l’océan et la cryosphère dans un climat changeant (SROCC), page 450

Observations : tendances climatiques, impacts et adaptation
Le rapport du GIEC montre des résultats choquants et alarmants.
Température océanique : à la surface, la température a augmenté en moyenne de 0,88°C de 1850-1900 à 2011-2020, et 0,60°C de ce réchauffement s’est produit depuis 1980. (6ème rapport du GIEC, 9-5, page 2155)
Salinité des océans : depuis 1950, les régions proches de la surface à haute salinité sont devenues plus salines, tandis que les régions à faible salinité sont devenues plus fraîches. (6ème rapport du GIEC, 2-76, page 505)
Niveau de la mer : le niveau moyen mondial a augmenté de 0,20 m de 1901 à 2018, avec un taux moyen de 2,3 mm par an sur la période 1971-2018 passant à 3,7 mm par an sur la période 2006-2018. (6ème rapport du GIEC, 9-9, page 2159)

pH de l’océan : le pH de la haute mer de surface a diminué dans le monde au cours des 40 dernières années de 0,003 à 0,026 unités de pH par décennie, et une baisse en profondeur a été observée dans tous les bassins océaniques au cours des 2 à 3 dernières décennies, entraînant une acidification de l’océan. (6ème rapport du GIEC, 2-83, page 512)
Désoxygénation de l’océan : la désoxygénation en haute mer s’est produite dans la plupart des régions du milieu du 20e au début du 21e siècle, et montre une variabilité décennale. (6ème rapport du GIEC, 2-84, page 513)


Projections: scénarios et horizons
Les modèles climatiques projettent des changements importants dans l’état de l’océan au cours du siècle à venir. Les scientifiques ont imaginé deux scénarios différents : dans le scénario à fortes émissions (Representative Concentration Pathway RCP8.5), les impacts à l’horizon 2090 sont sensiblement plus importants et plus répandus que pour le scénario à faibles émissions (RCP2.6).
D’ici 2100, l’océan est très susceptible de se réchauffer de 2 à 4 fois plus pour le scénario à faibles émissions (RCP2.6) et 5 à 7 fois plus pour le scénario à fortes émissions (RCP8.5) par rapport aux changements observés depuis 1970. (Rapport spécial du GIEC sur l’océan, page 452). Il est pratiquement certain que le pH de la surface diminuera de 0,036 à 0,042 ou 0,287 à 0,29 unités de pH d’ici 2081 à 2100, par rapport à 2006-2015, pour les scénarios RCP2.6 ou RCP8.5, respectivement. (Rapport spécial du GIEC sur l’océan, page 452)
Le graphique ci-contre est la Figure Atlas.15 du 6ème rapport du GIEC. Il montre les projections de changements de la température de surface de la mer (en haut) et de l’élévation du niveau de la mer (en bas) pour 2081–2100 dans les scénarios d’émissions à faibles émissions RCP2.6 (à gauche) et à émissions élevées RCP8.5 (à droite) par rapport à une période de référence 1995-2014 de l’ensemble CMIP6.

Options de réponses pour améliorer la résilience
Le rapport du GIEC nous alarme très clairement des impacts du réchauffement climatique sur l’océan et la biodiversité. D’où le besoin de trouver des solutions pour y faire face. C’est ce que Tēnaka et ses partenaires visent !
Le réchauffement de l’océan, l’acidification et l’élévation du niveau de la mer menacent fortement les écosystèmes côtiers. Le réchauffement a augmenté la fréquence des événements de blanchissement des coraux à grande échelle, et 70 à 90 % des récifs coralliens devraient décliner à un niveau de réchauffement de 1,5 °C, avec des pertes plus importantes à 2 °C. (6ème rapport du GIEC, Atlas, page 3492)

Les écosystèmes côtiers de carbone bleu, tels que les mangroves, les marais salants et les herbiers marins, peuvent aider à réduire les risques et les impacts du changement climatique, avec de multiples co-bénéfices. Quelque 151 pays dans le monde contiennent au moins un de ces écosystèmes côtiers de carbone bleu et 71 pays contiennent les trois. Pourtant, les avantages climatiques potentiels des écosystèmes de carbone bleu ne peuvent être qu’un ajout très modeste, et non un remplacement, à la réduction très rapide des émissions de gaz à effet de serre. (Rapport spécial du GIEC sur l’océan, page 454)